La Bible en 50 pages

38/50 – La résurrection

La croix a dû apparaître aux contemporains de Jésus de Nazareth comme la ruine absolue. Aucun homme, ni juif, ni grec, n’aurait imaginé conférer un sens religieux à la croix qui est l’élément le plus spécifique du christianisme dans le concert des religions : Jésus est mort jeune, torturé, rejeté par les autorités civiles et religieuses, trahi et renié par ses disciples, abandonné des hommes et de son Dieu. Il est difficile d’interpréter ce fait qui dépasse notre compréhension. Au moment où Jésus est déposé dans le tombeau, personne n’aurait parié dix centimes sur l’avenir de la petite fraternité qu’il a initiée. Et pourtant… de cette ruine absolue est né le mouvement qui a le plus influencé l’histoire de l’humanité de ces deux derniers millénaires.

Ces mêmes disciples, où les trouvons-nous quelques semaines plus tard ? À Jérusalem en train d’annoncer l’Évangile à la foule venue dans la ville sainte pour le pèlerinage de Pentecôte[1] ; devant le Sanhédrin, le tribunal religieux qui a condamné Jésus, en train de confesser le nom de Jésus et d’annoncer qu’ils préfèrent obéir à Dieu plutôt qu’aux injonctions de ce tribunal[2] ; en route dans tout l’Empire romain pour annoncer l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre, et cela malgré l’opposition des pouvoirs religieux et policiers. Lorsque la question est posée à ces disciples : « pourquoi faites-vous cela ? », tous ont la même réponse : « Celui qui était mort, nous l’avons revu vivant ; celui que vous avez crucifié, Dieu l’a ressuscité[3]. » Pour les disciples, l’expérience de la résurrection a été une puissance de vie qui les a relevés.

En relisant ces faits, l’historien Henri Guillemin en arrive à la conclusion suivante : « Le constat de l’Histoire ne peut pas être : le Nazaréen ressuscita, car nul ne sait au juste ce qui s’est passé. Mais l’Histoire se doit d’enregistrer comme un fait établi, indéniable… que les disciples de Jésus ont cru, comme on croit à une vérité d’évidence, avoir revu vivant celui qui venait d’expirer. »

[1] Ac 2.14-36

[2] Ac 4.20

[3] Ac 4.10


38/50 – La résurrection

La croix a dû apparaître aux contemporains de Jésus de Nazareth comme la ruine absolue. Aucun homme, ni juif, ni grec, n’aurait imaginé conférer un sens religieux à la croix qui est l’élément le plus spécifique du christianisme dans le concert des religions : Jésus est mort jeune, torturé, rejeté par les autorités civiles et religieuses, trahi et renié par ses disciples, abandonné des hommes et de son Dieu. Il est difficile d’interpréter ce fait qui dépasse notre compréhension. Au moment où Jésus est déposé dans le tombeau, personne n’aurait parié dix centimes sur l’avenir de la petite fraternité qu’il a initiée. Et pourtant… de cette ruine absolue est né le mouvement qui a le plus influencé l’histoire de l’humanité de ces deux derniers millénaires.

Ces mêmes disciples, où les trouvons-nous quelques semaines plus tard ? À Jérusalem en train d’annoncer l’Évangile à la foule venue dans la ville sainte pour le pèlerinage de Pentecôte[1] ; devant le Sanhédrin, le tribunal religieux qui a condamné Jésus, en train de confesser le nom de Jésus et d’annoncer qu’ils préfèrent obéir à Dieu plutôt qu’aux injonctions de ce tribunal[2] ; en route dans tout l’Empire romain pour annoncer l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre, et cela malgré l’opposition des pouvoirs religieux et policiers. Lorsque la question est posée à ces disciples : « pourquoi faites-vous cela ? », tous ont la même réponse : « Celui qui était mort, nous l’avons revu vivant ; celui que vous avez crucifié, Dieu l’a ressuscité[3]. » Pour les disciples, l’expérience de la résurrection a été une puissance de vie qui les a relevés.

En relisant ces faits, l’historien Henri Guillemin en arrive à la conclusion suivante : « Le constat de l’Histoire ne peut pas être : le Nazaréen ressuscita, car nul ne sait au juste ce qui s’est passé. Mais l’Histoire se doit d’enregistrer comme un fait établi, indéniable… que les disciples de Jésus ont cru, comme on croit à une vérité d’évidence, avoir revu vivant celui qui venait d’expirer. »

[1] Ac 2.14-36

[2] Ac 4.20

[3] Ac 4.10


Choisir la vie, un acte résurrectionnel

Si nous posons un regard lucide sur notre monde, la mort et les menaces de mort sont sérieuses. Prolifération nucléaire, terrorisme, réchauffement climatique, désordres économiques, conflits qui s’éternisent… Face à cette situation, le message d’une résurrection est une protestation qui nous appelle à choisir la vie en toutes circonstances. La résurrection est une proclamation de vie plantée dans la désespérance de notre monde. Choisir la vie devient un acte résurrectionnel, insurrectionnel contre la fatalité des œuvres de mort.