La Bible en 50 pages

51 – Les épîtres de Jean

51 – Les épîtres de Jean

L’évangile de Jean comporte une partie qui lui est propre. Lors du dernier repas que Jésus a partagé avec ses disciples, il leur a lavé les pieds, puis il a annoncé sa mort imminente et sous la forme d’un testament spirituel il a récapitulé l’essence de son enseignement. La première épître de Jean qui ne comporte ni adresse ni chute est un petit opuscule théologique qui reprend les thèmes de ce testament.

La première épître qui porte son nom est traditionnellement attribuée à l’évangéliste. Même si elle n’est pas de la plume de l’auteur du quatrième évangile, elle appartient à la même école spirituelle, car de nombreux thèmes et des expressions sont communs comme l’insistance sur la vie éternelle qui n’est pas la vie perpétuelle, mais une vie inscrite dans l’éternité de Dieu, le thème de la joie, l’affirmation que Dieu est lumière, l’appel à vivre dans la vérité, à demeurer en Dieu et à garder sa parole.

Cela étant, les circonstances ont évolué. Si l’évangile évoque le conflit entre l’Église et la Synagogue, dans cette épître, la crise est interne à l’Église. Elle parle d’antichrist et de prophètes de mensonge qui sont des adversaires qui nient que Jésus est le Christ de Dieu et qui refusent l’idée d’incarnation. Les commentaires voient dans ces positions une référence aux mouvements gnostiques. Nous pouvons les entendre pour notre temps et nous souvenir que la singularité du christianisme est l’affirmation selon laquelle Jésus n’est pas simplement un sage ni un prophète, mais le don de Dieu pour notre monde. Face à ce don, l’humain est invité à l’accueillir dans l’humilité, à garder ses commandements et à demeurer en lui, des thèmes qu’on retrouve dans le quatrième évangile.

C’est dans cette épître que nous trouvons la pépite qui résume en trois mots la compréhension biblique du divin : Dieu est amour[1] , ce qui rappelle l’affirmation centrale du quatrième évangile : Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle[2].

[1] 1 Jn 4.8,16.

[2] Jn 3.16.


51 – Les épîtres de Jean

51 – Les épîtres de Jean

L’évangile de Jean comporte une partie qui lui est propre. Lors du dernier repas que Jésus a partagé avec ses disciples, il leur a lavé les pieds, puis il a annoncé sa mort imminente et sous la forme d’un testament spirituel il a récapitulé l’essence de son enseignement. La première épître de Jean qui ne comporte ni adresse ni chute est un petit opuscule théologique qui reprend les thèmes de ce testament.

La première épître qui porte son nom est traditionnellement attribuée à l’évangéliste. Même si elle n’est pas de la plume de l’auteur du quatrième évangile, elle appartient à la même école spirituelle, car de nombreux thèmes et des expressions sont communs comme l’insistance sur la vie éternelle qui n’est pas la vie perpétuelle, mais une vie inscrite dans l’éternité de Dieu, le thème de la joie, l’affirmation que Dieu est lumière, l’appel à vivre dans la vérité, à demeurer en Dieu et à garder sa parole.

Cela étant, les circonstances ont évolué. Si l’évangile évoque le conflit entre l’Église et la Synagogue, dans cette épître, la crise est interne à l’Église. Elle parle d’antichrist et de prophètes de mensonge qui sont des adversaires qui nient que Jésus est le Christ de Dieu et qui refusent l’idée d’incarnation. Les commentaires voient dans ces positions une référence aux mouvements gnostiques. Nous pouvons les entendre pour notre temps et nous souvenir que la singularité du christianisme est l’affirmation selon laquelle Jésus n’est pas simplement un sage ni un prophète, mais le don de Dieu pour notre monde. Face à ce don, l’humain est invité à l’accueillir dans l’humilité, à garder ses commandements et à demeurer en lui, des thèmes qu’on retrouve dans le quatrième évangile.

C’est dans cette épître que nous trouvons la pépite qui résume en trois mots la compréhension biblique du divin : Dieu est amour[1] , ce qui rappelle l’affirmation centrale du quatrième évangile : Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que quiconque met sa foi en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle[2].

[1] 1 Jn 4.8,16.

[2] Jn 3.16.


L’exaucement des prières

Dans l’évangile nous trouvons une promesse qui nous blesse car elle ne correspond pas à notre expérience, c’est l’affirmation qui dit : « Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai[1]. »

Cette promesse a dû troubler les Églises pour que l’épître apporte une précision : « L’assurance que nous avons auprès de lui, c’est que, si nous demandons quoi que ce soit selon sa volonté, il nous entend[2]. » Notre prière n’est pas vaine, car même si elle n’est pas exaucée comme nous l’entendons, elle demeure en Dieu.

[1] Jn 14.13, voir 15.16, 16.23.

[2] 1 Jn 5.14.