La Bible en 50 pages

Le déluge

04/50 – Le déluge

Noé est un personnage universel. Il est probablement l’homme le plus célèbre de la Bible. Tout le monde connaît l’histoire de son arche pleine d’animaux. Cela est dû au caractère universel des récits de déluge. On en retrouve des versions dans les mythologies égyptiennes et en Mésopotamie, mais aussi dans les civilisations plus éloignées de l’univers biblique comme chez les Indiens d’Amérique ou en Chine. Cette universalité nous conduit à lire le récit biblique avec soin pour écouter la lecture particulière qu’en fait le livre de la Genèse.

La descendance de Caïn était marquée par la polygamie et la violence. Le monde d’avant le déluge est décrit par un emballement de la sauvagerie : « le mal des humains était grand sur la terre, leur cœur ne concevait jamais que des pensées mauvaises[1]. » Un monde où l’homme ne conçoit que des pensées mauvaises ne peut subsister et le déluge se présente comme une anti-création. Dieu avait créé en séparant les eaux pour qu’apparaissent les continents, il décrée en ouvrant les écluses du ciel. Le déluge est un retour au chaos primordial.

Dans ce monde de chaos, un juste a subsisté. Grâce à ce seul juste, Dieu n’abandonne pas sa création, il sauve Noé, sa famille et le monde animal pour recommencer une nouvelle histoire. À la sortie de l’arche, Noé offre un sacrifice à Dieu qui fait alliance avec l’ensemble du vivant : « J’établis mon alliance avec vous : il n’y aura plus de déluge pour anéantir la terre… Voici le signe de l’alliance que je place entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour toutes les générations, pour toujours : je place mon arc dans la nuée, et il sera un signe d’alliance entre moi et la terre[2]. »

L’alliance devient le mode de relation que Dieu entretient avec sa création. Dieu ne veut plus diriger le monde de son ciel sans passer par les humains, c’est pourquoi il propose une première loi qui repose sur l’interdit du meurtre et le respect de la vie[3].

[1] Gn 6.5.

[2] Gn 9.11-13.

[3] Gn 9.3-6.


04/50 – Le déluge

Le déluge

Noé est un personnage universel. Il est probablement l’homme le plus célèbre de la Bible. Tout le monde connaît l’histoire de son arche pleine d’animaux. Cela est dû au caractère universel des récits de déluge. On en retrouve des versions dans les mythologies égyptiennes et en Mésopotamie, mais aussi dans les civilisations plus éloignées de l’univers biblique comme chez les Indiens d’Amérique ou en Chine. Cette universalité nous conduit à lire le récit biblique avec soin pour écouter la lecture particulière qu’en fait le livre de la Genèse.

La descendance de Caïn était marquée par la polygamie et la violence. Le monde d’avant le déluge est décrit par un emballement de la sauvagerie : « le mal des humains était grand sur la terre, leur cœur ne concevait jamais que des pensées mauvaises[1]. » Un monde où l’homme ne conçoit que des pensées mauvaises ne peut subsister et le déluge se présente comme une anti-création. Dieu avait créé en séparant les eaux pour qu’apparaissent les continents, il décrée en ouvrant les écluses du ciel. Le déluge est un retour au chaos primordial.

Dans ce monde de chaos, un juste a subsisté. Grâce à ce seul juste, Dieu n’abandonne pas sa création, il sauve Noé, sa famille et le monde animal pour recommencer une nouvelle histoire. À la sortie de l’arche, Noé offre un sacrifice à Dieu qui fait alliance avec l’ensemble du vivant : « J’établis mon alliance avec vous : il n’y aura plus de déluge pour anéantir la terre… Voici le signe de l’alliance que je place entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants qui sont avec vous, pour toutes les générations, pour toujours : je place mon arc dans la nuée, et il sera un signe d’alliance entre moi et la terre[2]. »

L’alliance devient le mode de relation que Dieu entretient avec sa création. Dieu ne veut plus diriger le monde de son ciel sans passer par les humains, c’est pourquoi il propose une première loi qui repose sur l’interdit du meurtre et le respect de la vie[3].

[1] Gn 6.5.

[2] Gn 9.11-13.

[3] Gn 9.3-6.


Le signe de l’arc-en-ciel

L’arc posé par Dieu dans la nuée est une image de la diversité des humains. Dieu ne l’a pas fait d’une teinte qui engloberait toutes les couleurs, il a déployé les sept couleurs pour que chacune brille de sa lumière particulière.

Dans son alliance, Dieu ne s’attend pas à ce que nous soyons tous identiques, il appelle chacun de ses enfants à trouver sa couleur unique. Un Père de l’Église a écrit : « C’est la même eau fraîche et féconde qui tombe sur le champ afin que fleurissent rouge le coquelicot, rose la rose et bleu le bleuet. »