En « Bibliothérapie »

Les meilleures histoires nous ouvrent portes, fenêtres et horizons en ce printemps confiné.

Lire, c’est guérir. L’introduction de Marc-Alain Ouaknin à la « bibliothérapie »* est différente de celle qui est pratiquée dans les pays anglo-saxons et se rattache plutôt à une certaine tradition française, en l’occurrence, à la thèse de médecine générale de Pierre-André Bonnet** (2009), mais l’intuition est la même. « La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le faire » (Victor Hugo). Que se passe-t-il en « bibliothérapie » ? Que se passe-t-il quand un livre a rendez-vous avec son lecteur ? Comment lire a-t-il une répercussion sur nos états d’âme et sur notre santé ? Comment le lecteur devient-il bibliothérapeute, et par la lecture, son interprétation et le dialogue qu’il propose, dénoue-t-il les noeuds du langage puis les noeuds de l’âme, obstacles puissants à la vie et à la force créatrice ? « Partout où je suis allé, un poète était passé avant moi », aurait dit Freud. – « Un jour on saura qu’il n’y avait pas de littérature, mais seulement de la médecine », répond Ouaknin.

* Marc-Alain Ouaknin, « Bibliothérapie », La couleur des idées, Seuil, 1994 ** Pierre-André Bonnet, LA BIBLIOTHERAPIE EN MEDECINE GENERALE:  http://af.bibliotherapie.free.fr/These.pdf