En quoi sommes-nous différents des animaux ? s’interroge Grâce Nkunda, directrice du Foyer de Grenelle (Paris 15e)
Qui d’entre vous ne s’est jamais vu très grand ? Qui n’a jamais rêvé d’être quelqu’un de très important ? Rien que par notre statut d’humanité, nous nous prenons pour les rois de la planète. En y regardant de très près nous constatons aussi que nous sommes tellement proches des animaux mais avons du mal à nous accepter comme tels. Et pourtant nous sommes choqués lorsque l’on apprend que pour certaines maladies, les hommes bénéficient de partie d’animaux pour être soignés ou que ces derniers servent de cobayes pour nos traitements de soins. Je me suis demandé alors ce qui me distinguait d’un chimpanzé ou d’un loup ou d’une fourmi ou de tout autre animal ? Je ne vois pas.
Chaque espèce animale a un système de reproduction proche ou même similaire que le nôtre pour certains. Ils mangent et boivent comme nous. Ils travaillent pour se nourrir, chassent… même s’ils ne vivent pas pour chasser et qu’ils chassent pour vivre. Mais est-ce qu’il en était pas ainsi chez nos ancêtres ? Ils ont des temps de repos, jouent avec leurs progénitures et leurs compagnons. Ils se bagarrent, s’entre-tuent même si c’est souvent pour se nourrir ou se défendre. Le côté de la bagarre entre animaux me fait beaucoup penser à nous. Ils défendent leurs territoires souvent très farouchement. Ils défendent et protègent leurs peurs contre toutes attaques. Ils ont des besoins sexuels, défèquent, brefs tout presque comme nous ou nous presque toutes comme eux.
Question d’échelle
Alors je me suis dit : mais alors qu’est-ce qui me distingue vraiment de tous ces animaux ? Je suis un des leurs, vu comme ça. Vous me direz qu’on est plus intelligent qu’eux autres. Peut-être mais ce n’est pas si sûre. Puisqu’ils ont des formes de langages et des codes sociaux par espèce comme nous en avons aussi. Les éléphants par exemple ont des codes très développés, une culture sociale au moment du deuil. Ils se comportent comme les humains si ce n’est l’inverse avec des temps de veille du défunt et d’accompagnement prononcé. Alors qu’est ce qui nous distingue vraiment d’eux ? Au regard de Dieu, nous sommes comme des puces. Imagine une fourmi devant toi.
Dis toi que Dieu est plus grand que toi, largement au delà de toute ton imagination. Alors nous sommes des puces à ses yeux ou même plus petit qu’une puce. Imagine comment tu écrabouilles une fourmi. Alors devant sa grandeur on équivaudrait à quoi ? D’ailleurs la bible ne parle t’elle pas de l’homme animal, de l’homme charnel comme tous ces animaux dominés par leurs pulsions. En quoi sommes-nous supérieurs ? D’ailleurs Jésus n’a-t’il pas dit que si nous ne le louons pas, ce sont les pierres qui le loueront, ce sont les arbres qui battront des mains pour lui, ce dont les oiseaux qui chanteront pour lui.
La différence est ailleurs
En disant cela, je n’ai pas l’impression que Jésus pensait que ça aura une moindre valeur que ce que ne soient pas les hommes qui le louent mais les autres créatures. Je pense que la différence est ailleurs. Je pense que la différence s’opère lorsque nous recevons l’Esprit de Dieu en nous. En dehors de ça, nous sommes du règne animal comme les chats, les chiens, brefs les mammifères de notre espèce. Et nous ne changeons d’espèce que lorsque nous devenons enfants de Dieu. Vous me direz : mais les animaux n’ont pas d’émotions ? Je n’en suis pas si sure.
Il y a qu’à voir les chiens lorsqu’ils savent qu’ils ont fait une bêtise comment ils se comportent. Ils éprouvent du remord, de la honte, ils pleurent, lorsqu’ils sont tristes, ou lorsqu’ils remuent la queue de joie en retrouvant leurs maîtres, etc. Donc vraiment nous n’avons pas à nous prendre tant la tête puisque nous ne sommes pas grand chose en dehors de Jésus-Christ. Lorsque vous roulez sur la route et que vous voyez un animal écrasé, vous n’êtes pas plus grand que lui. Notre civilisation très avancée sur le plan matériel et sur le plan psychologique de la conscience de soi et du bien être nous à berné en nous faisant oublier notre situation et notre condition humaine d’hommes animal mortels.
Vous savez ce qui vous reste à faire pour accéder à une autre espèce, à une autre nature, la nature divine. Il n’y a qu’un seul chemin pour y arriver et pas deux. Aucune raffinerie de ce monde, aucune luxure, aucune finesse ne pourra vous sauver.
Grâce Nkunda est directrice du Foyer de Grenelle de la Mission populaire à Paris 15e.
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