La Bible en 50 pages

36/50 – Le procès de Jésus

Dans l’évangile de Marc, au commencement de son ministère, Jésus guérit un homme un jour de sabbat. La liberté de Jésus par rapport aux prescriptions du judaïsme est difficilement acceptable pour les autorités religieuses, c’est pourquoi : « À peine sortis, les pharisiens tenaient conseil avec les hérodiens contre lui, sur les moyens de le faire disparaître[1]. »

La tension devient très forte lors de la dernière semaine à Jérusalem. Jésus prêche dans le temple et les religieux cherchent une occasion pour se saisir de lui, mais ils ne le font pas publiquement, car ils ont peur des réactions de la foule. L’occasion leur est fournie par Judas, l’un des disciples, probablement déçu par la non-violence fondamentale du maître et son refus du pouvoir. L’arrestation a lieu de nuit alors que Jésus est en train de prier pour se préparer à l’épreuve qui l’attend.

Jésus comparaît d’abord le sanhédrin, la plus haute assemblée du judaïsme. Les religieux cherchent à le faire mourir, mais veulent conserver les formes de la légalité. Il interroge Jésus, mais celui-ci refuse de répondre. Il se tait, car il a compris que le procès est truqué et que ses juges ne cherchent qu’à donner un semblant de légitimité à une décision qu’ils ont déjà prise.

Le sanhédrin livre Jésus à Pilate en l’accusant de rébellion : « Nous avons trouvé cet individu en train d’inciter notre nation à la révolte[2]. » Pilate interroge Jésus, mais celui-ci ne répond pas. Son royaume n’est pas de ce monde, il refuse de se défendre.

Cette attitude impressionne le gouverneur qui ne voit rien en Jésus qui menace l’ordre romain. Il comprend que c’est par jalousie qu’on veut le faire condamner. Il cherche à le relâcher et propose à la foule de le faire selon une coutume qui veut qu’un prisonnier soit libéré lors des grandes fêtes. La foule, manipulée par les religieux, crie pour qu’on relâche Barabbas, un homme arrêté pour meurtre, et qu’on crucifie Jésus. Pilate préférerait relâcher Jésus, mais il craint la foule et les religieux qui l’accusent de ne pas être l’ami de César. Il ordonne la crucifixion… et se lave les mains.

La faute de Pilate n’est pas d’avoir condamné Jésus, mais de l’avoir fait alors qu’il le savait innocent. Il a préféré sa tranquillité à la justice.

[1] Mc 3.6.

[2] Lc 23.2.


36/50 – Le procès de Jésus

Dans l’évangile de Marc, au commencement de son ministère, Jésus guérit un homme un jour de sabbat. La liberté de Jésus par rapport aux prescriptions du judaïsme est difficilement acceptable pour les autorités religieuses, c’est pourquoi : « À peine sortis, les pharisiens tenaient conseil avec les hérodiens contre lui, sur les moyens de le faire disparaître[1]. »

La tension devient très forte lors de la dernière semaine à Jérusalem. Jésus prêche dans le temple et les religieux cherchent une occasion pour se saisir de lui, mais ils ne le font pas publiquement, car ils ont peur des réactions de la foule. L’occasion leur est fournie par Judas, l’un des disciples, probablement déçu par la non-violence fondamentale du maître et son refus du pouvoir. L’arrestation a lieu de nuit alors que Jésus est en train de prier pour se préparer à l’épreuve qui l’attend.

Jésus comparaît d’abord le sanhédrin, la plus haute assemblée du judaïsme. Les religieux cherchent à le faire mourir, mais veulent conserver les formes de la légalité. Il interroge Jésus, mais celui-ci refuse de répondre. Il se tait, car il a compris que le procès est truqué et que ses juges ne cherchent qu’à donner un semblant de légitimité à une décision qu’ils ont déjà prise.

Le sanhédrin livre Jésus à Pilate en l’accusant de rébellion : « Nous avons trouvé cet individu en train d’inciter notre nation à la révolte[2]. » Pilate interroge Jésus, mais celui-ci ne répond pas. Son royaume n’est pas de ce monde, il refuse de se défendre.

Cette attitude impressionne le gouverneur qui ne voit rien en Jésus qui menace l’ordre romain. Il comprend que c’est par jalousie qu’on veut le faire condamner. Il cherche à le relâcher et propose à la foule de le faire selon une coutume qui veut qu’un prisonnier soit libéré lors des grandes fêtes. La foule, manipulée par les religieux, crie pour qu’on relâche Barabbas, un homme arrêté pour meurtre, et qu’on crucifie Jésus. Pilate préférerait relâcher Jésus, mais il craint la foule et les religieux qui l’accusent de ne pas être l’ami de César. Il ordonne la crucifixion… et se lave les mains.

La faute de Pilate n’est pas d’avoir condamné Jésus, mais de l’avoir fait alors qu’il le savait innocent. Il a préféré sa tranquillité à la justice.

[1] Mc 3.6.

[2] Lc 23.2.


Tous le condamnèrent !

Le sanhédrin est un conseil qui rassemble des représentants des diverses tendances du judaïsme. Au moment du procès de Jésus, l’évangile déclare : « Tous le condamnèrent, le déclarant passible de mort[1]. »

Ce détail est contraire à la tradition rabbinique qui dit que, lorsqu’un jugement de mort est décidé à l’unanimité, le condamné doit être gracié. L’unanimité est suspecte ; on soupçonne que l’accusé n’a pas été correctement défendu, ou qu’il a été victime d’un phénomène de bouc émissaire contraire à la justice.

[1] Mc 14.64.