Première partie de cette chronologie rédigée par le pasteur concordataire à l’occasion 500e anniversaire de la Réforme protestante.
1518 avril. Six mois après la publication des quatre-vingt-quinze Thèses sur la vertu des indulgences, Martin Luther (1483-1546) est à Heidelberg pour défendre ses thèses relatives à la justification par la foi devant son ordre (les augustins). Le sélestadien Martin Bucer (1491-1551), étudiant chez les dominicains de Heidelberg, assiste à la disputatio et le lendemain rencontre Luther en tête-à-tête. Bucer ressort enthousiaste de cette entrevue.
1519. Des ouvrages de Luther sont imprimés à Strasbourg. Ainsi Die Sieben Bußpsalm mit deutscher außlegung nach dem schrifftlichen synne tzu Christi und gottes gnaden (les sept Psaumes de la pénitence, traduits en allemand et commentés par Luther en 1518).
1521. Le curé Matthieu Zell (1477-1548), « Meister Mathis », prêche « à la luthérienne » devant trois mille personnes à la cathédrale de Strasbourg.
1521. Le peintre strasbourgeois Hans Baldung Grien (1484-1545), élève d’Albrecht Dürer (1471-1528), grave un portrait de Luther.
1523-1524. Le mouvement « évangélique » s’impose à Strasbourg sous l’influence de Matthieu Zell, qui publie Christliche Verantwortung, apologie du luthéranisme, et des nouveaux arrivants, Wolfgang Capiton (1478-1541) et Martin Bucer ; ce dernier devient le réformateur principal de la ville. Pendant cette période, des ouvrages de Luther sont imprimés à Colmar et Haguenau tandis que plusieurs centaines d’ouvrages sortent des presses strasbourgeoises, permettant aux thèses protestantes, comme les Loci communes (première dogmatique protestante) de Philippe Melanchthon (1497-1560), de se propager. A partir de 1524, les principales villes alsaciennes passent à la Réforme.
1523-1529. Adhésion progressive de Mulhouse à la Réforme sous l’influence du réformateur de Zurich Ulrich Zwingli (1484-1531).
1523 26 décembre. Le Duc de Lorraine Antoine dit le Bon (1489-1544) publie un édit interdisant les propos luthériens et fait saisir les écrits protestants.
1524. Le chapitre Saint Thomas de Strasbourg, fondé en 1276, passe à la Réforme.
1525. 12 janvier. Mort au bûcher du premier martyr de la Réforme en pays messin, le moine augustin et prédicateur Jean Chatelain, à Vic-sur-Seille.
1525 avril-mai. La réforme protestante touche de plus en plus de villages en Lorraine, à Dieuze et dans le bailliage d’Allemagne (la partie germanophone du duché) mais aussi à Saint-Nicolas-de-Port, Saint-Mihiel et Bar-le-Duc. Le Duc Antoine dit le Bon lève une armée pour écraser la révolte des paysans : environ 20 000 protestants meurent à Lupstein, Saverne et Neuwiller-lès-Saverne, puis 4 000 à Scherwiller.
1525 juin. Bref séjour du réformateur Guillaume Farel (1489-1565) à Metz (il est expulsé).
1525 29 juillet. Exécution à Metz du cardeur venu de Meaux, Jean Le Clerc, après des faits d’iconoclasme.
1525. Lettre de Martin Luther aux chrétiens de Strasbourg pour les mettre en garde contre la doctrine zwinglienne de la cène.
1527-1548. La cathédrale de Strasbourg adopte le culte protestant.
1528. Inquiété pour ses idées luthériennes, Pierre Robert Olivetan (1506-1538, cousin de Calvin et futur traducteur de la Bible) doit quitter Orléans et se réfugie à Strasbourg où il étudie auprès de Martin Bucer et de Wolfgang Capiton.
1529. Abolition de la messe à Strasbourg et à Mulhouse.
1529. Publication à Strasbourg de la traduction latine (à partir du texte hébreu) des Psaumes par Martin Bucer : Sacrorum Psalmorum Libri Quinque.
1533. Premier synode de l’Eglise de Strasbourg.
1536. 21-28 mai. La Concorde de Wittenberg (signée par Martin Bucer et les principaux réformateurs dont Martin Luther, au sujet de la sainte-cène) marque le rapprochement des positions doctrinales entre les luthériens et les protestants de l’Allemagne du Sud.
1537-1538. Premier psautier strasbourgeois complet en langue allemande publié sous la direction de Martin Bucer : Psalmen und Geystliche Lieder.
1538. Création par Jean Sturm (1507-1589), qui en fut le premier Recteur, de la Haute Ecole de Strasbourg.
1538-1541. Séjour de Jean Calvin (1509-1564) à Strasbourg, à l’initiative de Martin Bucer pour devenir le pasteur de l’Eglise des réfugiés de langue française1540-41 qui se réunit dans le chœur de l’ancienne église des Dominicains (appelée plus tard «Temple Neuf ») jusqu’en 1563, date de son expulsion par les luthériens. C’est dans cette ville que Calvin publie la deuxième édition latine de son Institution, et qu’il en écrit la première version française (ce faisant, il contribue de manière décisive à « l’invention » de la langue française « philosophique »). C’est aussi à Strasbourg qu’il professe son cours sur l’Epître aux Romains, qu’il réplique au cardinal Sadolet et rédige son Petit traité de la sainte cène, destiné à réconcilier les protestants. Il se familiarise avec la pratique catéchétique de Martin Bucer et avec les chants des paroisses strasbourgeoises, qui vont inspirer la mise en chantier du futur Psautier huguenot. Par ailleurs, il participe aux négociations politico-religieuses entre les protestants et les partisans de la foi traditionnelle, gagnant l’amitié de Philippe Melanchthon et l’estime des autres réformateurs (en juin 1540, il côtoie le jeune Pierre de Ronsard (1524-1585) au Colloque de Haguenau). Enfin, c’est à Strasbourg qu’il se marie, avec Idelette de Bure, en 1540.
1543. Fondation à Strabourg du Collège Saint-Guillaume, séminaire pour futurs pasteurs, par Caspar Hédion (1494-1552).
1543 mars. A Metz, le culte est officiellement autorisé dans une chapelle de l’hôpital Saint-Nicolas avec un pasteur mais interdit dès octobre, suite à l’intervention d’un envoyé de Charles Quint (1500-1558).
1543. Guillaume Farel est expulsé du Pays messin (Gorze) à Pâques.
1543. Les idées de la Réforme pénètrent le Comté de Salm (région de Badonviller). Le rhingrave Philippe François de Salm-Dhaun (1518-1561), suite au passage de Jean Calvin à Strasbourg, se convertit au calvinisme. Il introduit dès lors les idées de la Réforme dans son comté de Salm qu’il partage avec Jean IX de Salm (ca 1548-1600) dépendant du duché de Lorraine. La liberté de conscience est instaurée conjointement par les deux comtes pour tous leurs sujets.
1543. À Saint-Mihiel, un maître d’école est brûlé vif pour avoir lu et commenté la Bible ; avec d’autres habitants de la ville, le sculpteur Ligier Richier (1500-1557) se réfugie à Metz.
1545. A partir de cette date, un certain nombre de territoires ruraux alsaciens, sous l’action conjuguée des prédicateurs et des princes passent à la Réforme, à savoir les comtés de Hanau Lichtenberg (région de Bouxwiller), La Petite Pierre, Sarrewerden, Ribeaupierre, Horbourg, ainsi que les seigneuries de Bischwiller, Cleebourg, La Roche et Riquewhir.
1548. Publié à Augsbourg le 15 mai, suite à la victoire de Charles Quint sur la ligue de Smalkalde, l’Interim stipule que, dans l’attente d’un concile général, les protestants doivent à nouveau se soumettre au pape et aux évêques. Signifié au Magistrat de Strasbourg fin mai, l’Interim donne lieu à d’âpres négociations : il implique la réintroduction du culte catholique à la cathédrale et dans les deux église canoniales de Saint-Pierre-le-Vieux et Saint-Pierre-le-Jeune.
1549. Sur ordre de l’empereur Charles Quint, Martin Bucer, qui s’oppose à l’Interim, doit quitter Strasbourg l’année suivante ; il se réfugie à Cambridge où il meurt en 1551.
1552 avril. Installation des Français à Metz.
1555. Paix d’Augsbourg. Principe du cujus regio, ejus religio.
1556. Jean Calvin, de passage à Strasbourg, est reçu avec les honneurs par les étudiants de la Haute Ecole et le recteur Jean Sturm mais interdit de prédication à l’Eglise française par le Magistrat.
1557-1567. Le compositeur Claude Goudimel (1514 ?-1572) vit à Metz, dans l’entourage du Maréchal de Vieilleville (1509-1571). Il se convertit au protestantisme vers 1560 et œuvre à l’harmonisation du Psautier.
1561 6 avril. A Metz, un premier registre de baptêmes est ouvert dans la clandestinité. Fin décembre, les réformés construisent un temple à l’extérieur de la première ligne de rempart.
1561-1681. La cathédrale de Strasbourg redevient protestante.
1562-1567. Le poète Louis Des Masures (1515-1574), réfugié à Metz, devient l’un des membres importants de la communauté protestante. Entre 1563 et 1566, il publie Trois Tragédies saintes : David combattant, David triomphant, David fugitif.
1563. Reconnaissance par Strasbourg de la Confession d’Augsbourg comme unique norme doctrinale.
1565 13 mai. Guillaume Farel prêche à Metz, quelques mois avant sa mort. La communauté protestante compte alors la moitié de la population de la ville.
1565. Création de l’église réformée de Badonviller (chef-lieu du comté de Salm). L’église est ouverte aux protestants en simultaneum. En 1567, un registre est ouvert dans lequel 2162 baptêmes y seront inscrits en 57 ans. Construction d’un temple en 1612.
1566. Un privilège de l’empereur Maximilien II (1527-1576) permet à la Haute Ecole de Strasbourg de devenir Académie (droit de décerner des grades universitaires de bacheliers et de maîtres ès arts).
1567-1572. Louis des Masures est pasteur dans la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines.
1569 avril. Metz : destruction du temple et interdiction du culte.
1570. Création de Phalsbourg par le comte palatin Georges-Jean de Palatinat-Veldenz (1543-1592) pour accueillir les protestants du duché de Lorraine (catholique).
1575. Premier culte protestant à Colmar.
1576-1577. Courte période d’autorisation du culte à Metz.
1577. Publication de la Formule de Concorde, code officiel du luthéranisme. Elle est signée l’année suivante par le Convent ecclésiastique de Strasbourg.
1585. Application de l’édit de Nemours à Metz qui accroît la pression contre les protestants.
1597. En 1592 (6 ans avant l’édit de Nantes), Henri IV accorde par lettres patentes la liberté de culte à Metz mais elle ne sera effective qu’en 1597. Le temple du centre-ville (Rue de la Chèvre, construit en 1576 et presque aussitôt fermé) est temporairement rouvert mais des réactions hostiles catholiques en entrainent rapidement la fermeture. En 1597, un nouveau temple (Chambière) est construit : 4000 places; d’abord simplement composé de tribunes, il ne sera achevé qu’en 1615.
1598. L’orthodoxie luthérienne s’impose à Strasbourg. A la fin du XVIe siècle, le tiers des villes et villages alsaciens sont devenus protestants, soient quarante huit Eglises territoriales qui se maintiendront jusqu’à la Révolution française.
XVIIe siècle
1612-1669. Paul Ferry (1591-1669) est pasteur de l’Eglise réformée de Metz.
1614. Il existe une école dans chacune des cinquante-cinq paroisses protestantes du comté de Hanau-Lichtenberg (région de Bouxwiller).
1618-1648. Guerre de Trente Ans.
1620. La moitié des habitants de Metz sont protestants.
1621. Un privilège de l’empereur Ferdinand II (1527-1576) permet à l’Académie protestante de Strasbourg de devenir Université (droit de décerner la licence et le doctorat).
1622. Le recteur de l’Université de Strasbourg Matthias Bernegger (1582-1640), chanoine du chapitre Saint Thomas depuis 1619, fait ajouter l’enseignement des sciences dans la formation des pasteurs (en 1635, il sauvera des œuvres de Galilée, menacée de destruction par l’Inquisition romaine, en les traduisant en latin et en les publiant à Strasbourg).
1622. Installation des jésuites à Metz, spécialisés dans la controverse contre les réformés.
1625 12 mars. Le rhingrave ex-calviniste Philippe-Othon, converti au catholicisme après un voyage à Rome, par un édit en date du 12 mars 1625, interdit l’exercice du calvinisme dans le comté de Salm (actuelle Meurthe-et-Moselle), ferme les temples, bannit les pasteurs et maîtres d’école protestants et ordonne aux habitants de se faire instruire dans la foi catholique dans le délai d’une année, sous peine de bannissement. Le résultat de cet édit est la migration massive de la communauté protestante de Badonviller vers Sainte-Marie-aux-Mines, le Ban-de-La-Roche et même Mulhouse. Cependant quelques familles, parmi les plus pauvres, fuient le comté et se réfugient à une quinzaine de kilomètres de là, dans les immenses forêts de la baronnie de Turquestein sur le versant nord-ouest du Donon, en Moselle. Ils seront en partie à l’origine des paroisses réformées d’Abreschviller–Lafrimbolle et Sarrebourg.
1631 7 juin. Traité d’alliance entre la ville de Strasbourg et Gustav II Adolph (1594-1632), roi de Suède.
1631 décembre. Discours du pasteur Paul Ferry à Metz devant Louis XIII (1601-1643) et le cardinal Richelieu (1585-1642).
1632. Invasion de l’Alsace par les armées suédoises du roi de Suède lors de la guerre de Trente Ans.
1634 1er octobre. Inauguration du temple réformé de Sainte-Marie-aux-Mines (ayant échappé aux destructions liées à la Révocation de l’Edit de Nantes, l’édifice est aujourd’hui le plus ancien temple réformé de France).
1634-1643. Années de la guerre de Trente Ans durant lesquelles Metz accueille de nombreux réfugiés protestants.
1648 24 octobre. Signature des Traités de Westphalie qui garantissent le libre exercice des cultes protestants en Alsace qui passe sous souveraineté française.
1649 Johann Konrad Dannhauer (1603-1666), surnommé le « second Augustin », représentant l’orthodoxie luthérienne dominante au XVIIe siècle à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg publie Hodosophia christiana sive Theologia positiva (dogmatique de mille pages).
1654-1655. Polémique théologique à Metz entre le pasteur Paul Ferry et le chanoine Jacques-Bénigne Bossuet (1627-1704).
1661. Création de la paroisse française de Mulhouse.
1664 23 juin. Né à Ribeauvillé, Philippe Jacob Spener (1635-1715) obtient son doctorat à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg. Il est le futur auteur des Pia Desideria (1675), texte fondateur du piétisme allemand.
1680. Suppression du culte champêtre de La Horgne, près des remparts de Metz. Série de décisions royales défavorables aux réformés dans le Pays messin.
1681. Signature de la capitulation de Strasbourg qui garantit dans la ville et ses dépendances, le maintien des institutions, biens et libertés des luthériens à l’exception de la cathédrale rendue au culte catholique. La paroisse luthérienne de la Cathédrale s’installe dans l’église des Dominicains, rebaptisée en allemand « Neue Kirche », puis francisé « Temple Neuf ».
1683. Introduction du simultaneum par décision de Louis XIV (1638-1715) : les communautés protestantes doivent céder le chœur de leur église aux catholiques lorsqu’il y a au moins sept familles catholiques dans leur localité.
1685. Louis XIV signe l’Edit de Fontainebleau qui révoque l’Edit de Nantes de 1598. l’Alsace relevant des traités de Westphalie n’est pas directement concernée. A Metz, les temples sont détruits le 20 octobre et les quatre pasteurs quittent la ville le 31 octobre par bateau vers Francfort-sur-le-Main. La communauté réformée de Metz va massivement s’exiler : entre 1686 et 1700, 70 % de la population protestante quitte la ville, soit 13 % de la population totale. La moitié de ces fugitifs choisit comme refuge le Brandebourg, en particulier Berlin. Globalement la Révocation est une catastrophe économique car le départ de nombreux négociants et fabricants réformés appauvrit les régions concernées tout en enrichissant les royaumes voisins.
1690. Jean Olry (1623-1707, avocat messin banni aux Antilles lors de la Révocation) publie La persécution de l’Église de Metz décrite par le Sieur Jean Olry.
1696. Développement du mouvement amish (branche conservatrice des anabaptistes) à Sainte-Marie-aux-Mines par son fondateur Jacob Amman (1644 – 1730).
XVIIIe siècle
1712. Arrêté d’expulsion des anabaptistes d’Alsace qui émigrent en Amérique.
1727. Exclusion des pasteurs non-français d’Alsace.
1728. Création du diaconat de Bischwiller.
1746. Première manufacture de toile imprimée, créée à Mulhouse sous l’impulsion des protestants Samuel Koechlin (1719-1776), Jean-Jacques Schmalzer et Jean-Henri Dollfus (1724-1802).
1751 10 février. Harangue du théologien luthérien Jean Léonard III Froereisen (1694-1761), natif de Breuschwickersheim, à la Prediger Kirche (Temple-Neuf) de Strasbourg lors des obsèques alsaciennes du Maréchal de Saxe (1696-1750).
1751-1761. Rédaction de l’Alsatia illustrata par l’historien luthérien Jean-Daniel Schoepflin (1694-1771).
1760. Dans la région messine, le culte protestant reprend à Courcelles-Chaussy.
1761. Le luthérien Jean Dietrich (1719-1795) est anobli par Louis XV (1710-1774). Il devient le plus grand propriétaire terrien d’Alsace par l’acquisition de seigneuries et bâtit un empire industriel par l’acquisition ou la construction de forges et de hauts-fourneaux.
1762. Le pasteur luthérien Jean-Georges Stuber (1722-1797), en poste au Ban-de-la-Roche depuis 1750, publie Alphabet méthodique.
1765 2 novembre-9 décembre. Séjour de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) à Strasbourg.
1767 1er avril. Jean-Frédéric Oberlin (1740-1826) prend ses fonctions de pasteur de Waldersbach où il succède à Jean-Georges Stuber, élu à la paroisse strasbourgeoise de Saint-Thomas.
1770. Avec l’aide son épouse Madeleine Salomé Witter (1747-1783) et de sa servante Louise Scheppler (1763-1837), le pasteur Oberlin forme des « conductrices de la tendre enfance » et leur loue des salles, préfiguration des écoles maternelles.
1770. Création d’un hôpital protestant à Ribeauvillé.
1770. Une communauté protestante clandestine se forme à Metz.
1770. Le pasteur Johan Philipps Reinhard Ehrenpfort (1730-1808) d’Oberhoffen introduit la culture du houblon en Alsace ; il fait les premiers essais à Oberhoffen, culture que son fils Carl Friedrich développera en Alsace, après avoir importé 800 plants de Bohème.
1770-1771 avril – août. Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) est à Strasbourg où il poursuit des études de droit. Idylle avec Frédérique Brion (1752-1813), fille du pasteur Jakob Brion (1717-1787) de Sessenheim. Première phase du mouvement Sturm und Drang, initiée à Strasbourg par Goethe et Johann Gottfried von Herder (1744-1803).
1771-1775. Le dramaturge allemand Jakob Lenz (1751-1792), l’un des principaux représentants du mouvement Sturm und Drang, est à Strasbourg.
1773. Fondation par l’écrivain Théophile Conrad Pfeffel (1736-1809) de l’Académie militaire protestante de Colmar.
1776. Edification par le sculpteur Jean-Baptiste Pigalle (1714-1785) du monument funéraire du Maréchal de Saxe dans l’église luthérienne Saint-Thomas de Strasbourg.
1778 20 janvier-8 février. Jean-Frédéric Oberlin héberge Jakob Lenz, atteint de schizophrénie.
1778 10 octobre-3 novembre. Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) séjourne à Strasbourg. Concerts à l’Eglise Saint-Thomas et au Temple-Neuf.
1785 21 juillet. Jean-Frédéric Oberlin rencontre l’Abbé Grégoire (1750-1821) à Emberménil.
1787. L’Abbé Grégoire, en voyage dans les Vosges, rend visite à Oberlin à Waldersbach.
1789-1790. Christophe Guillaume Koch (1737-1813), professeur de droit de l’Université de Strasbourg, est envoyé à Paris pour y défendre – avec succès – les droits des protestants alsaciens.
1790-1792. Le baron Philippe-Frédéric de Dietrich (1748-1793, guillotiné à Paris) est le premier maire de Strasbourg.
1791. Les pasteurs de Wissembourg bénissent les drapeaux de la Garde Nationale.
1793 20 novembre. Premier culte de la Raison à la cathédrale de Strasbourg. Le lendemain, tous les cultes chrétiens sont interdits.