Prier avec son corps

« David vêtu d’un pagne de lin dansait devant le Seigneur en tournoyant de toute ses forces tandis que l’on faisait remonter l’arche de l’alliance parmi les ovations de Jérusalem » introduit Carlos Payan avec une voix de cotton du bout de son micro. Le pasteur-missionnaire de Paris à Coeur et fondateur de Paris Tout est possible organisait le soir du 24 juin, un live œcuménique regroupant baptiste, catholique et pentecôtiste autour du thème de la prière par le mouvement.

« Il faut faire confiance au Seigneur en faisant le premier pas et le Saint-Esprit va vous emmener » exhorte Sophie Bouakaddia du « Ministère Machol danser la vie » pour encourager les timides à expérimenter le mouvement pour se connecter à Dieu.

Isabelle Selior, pasteure de l’église baptiste Torrent de vie continue en priant pour les personnes qui auraient des complexes, comme elle-même a pu en avoir dans le passé, et les invite à ne pas regarder à leur souplesse ou à la qualité de leur danse. En effet comme il est dit, dans le livre de Samuel : « l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au coeur. ». Isabelle a elle-même un ministère de bannièriste spécialisé dans l’intercession des territoires.

Le live se poursuit dans un enchaînement d’enseignements et de moments de danse. Ancien danseur professionnel, le père Franck Legros défend l’idée que « La foi chrétienne doit être la joie qui doit être la plus dansée. », après avoir virevolté, les bras en parabole comme une toupille. La venue du Christ, c’est l’incarnation de Dieu dans un corps qu’est Jésus. Il n’y a pas d’autre foi où Dieu se fait homme et il vient en chacun de nous. Quand pendant des années l’église a considéré le corps comme un symbole de péché et de plaisirs charnels, à la lumière des écritures on voit aussi l’importance du corps comme temple saint pour louer Dieu. « Si on parle de vie. Il y a les rabat-joies qui arrivent derrière. » poursuit Franck, qui semble avoir subi une levée de bouclier comme bien d’autres lorsqu’il s’est fait sentir le besoin de manifester l’art de la danse au sein de l’Eglise.

Pour lui, le grand combat des chrétiens aujourd’hui est de lutter contre la tristesse. Même si les réalités nous invitent à avoir des sentiments négatifs, il est toujours bon de se rappeler que la joie du Seigneur fait notre force.
Ainsi Franck, voit dans le danseur une posture prophétique de l’homme qui doit se tenir droit pour regarder au loin et prêche la nécessité d’être debout pour garder l’espérance du Christ victorieux.

Au cours de ce live nous avons pu voir et entendre Medhi A. André, qui a organisé des stages de danse sacrée à l’espace Goshen. Il considère les arts comme un moyen d’apporter les valeurs qui sont de Dieu dans les sociétés. Tantôt par les ondoiements de son corps, par le flottement d’une bannière, ou encore par le tournoiement d’un bâton dit « d’autorité », ce danseur de Toulouse nous dévoile les secrets de la louange par le mouvement.
Ce bâton détient en lui la symbolique du berger et du pasteur. A l’époque, il était de coutume pour le berger d’entailler son bâton à chaque manifestation surnaturelle de Dieu qu’il croisait sur son chemin. Le bâton se passait de génération en génération comme une manière de se souvenir de la fidélité de Dieu. « Quand je danse, je dis au Seigneur : je me souviens ce que tu as fais dans ma vie » continue Medhi qui d’ailleurs nous témoigne de sa guérison surnaturelle de son pied lorsqu’il a offert un sacrifice d’obéissance en allant danser devant l’assemblée.

Nous vous laissons apprécier la rediffusion de ce live à l’adresse ci-dessous, où vous pourrez voir les gestes qui parle plus que des mots :




– Réseaux – Paris Tout est Possible –